Opel Mokka-e, l’électrique sans filtre

Compact, urbain, 100 % électrique et Allemand… non, il faut cette fois chercher du coté de la marque au Blitz⁽¹⁾ pour découvrir une nouvelle proposition d’électromobilité. Opel propose une version électrifiée de son Mokka. Un des modèles phares de la marque ces dernières années. Une autre façon de rouler en « zéro émission » que nous avons voulu découvrir à la rédaction de www.testecar.com. En collaboration avec la concession Opel de Perpignan (Tressol-Chabrier Auto 66), nous avons pu prendre le volant de ce nouveau Mokka-e. Un essai qui n’est pas passé inaperçu sur les diverses routes que nous avons empruntées pour notre test routier. Notre modèle, dans sa livrée bi-ton noir et vert fluo « Vert signal » et sa calandre Vizor, signature de la marque, a suscité un grand intérêt tant par sa couleur que par son design et sa motorisation.

Utilisation au quotidien, en toutes circonstances

L’Opel Mokka-e est la sensation du moment pour la marque à l’éclair. Ce Mokka-e est le 6^e véhicule à exploiter la plateforme e-CMP du groupe Stellantis (PSA/Fiat Chrysler/Opel). Une technologie déjà utilisée pour les Peugeot e-208 et e-2008, la Citroën e-C4, la DS3 Crossback e-Tense et l’Opel Corsa-e. Une plateforme qui accueille une batterie de 50 kWh, dont 46 kWh utiles, couplée à un moteur électrique de 100 kW (136 ch) développant un couple de 260 Nm. Ce nouveau SUV 100 % électrique d’Opel a pour vocation d’être un SUV urbain. Pour autant, ce type de véhicule peut être utilisé au quotidien. Et se retrouver sur d’autres terrains. Nous avons choisi de le découvrir sur des chaussées plus roulantes. Direction les contre-forts des Pyrénées, au cœur du massif des Albères, pour mettre au jour le dynamisme de ce nouveau SUV.

Différents modes de conduite

Avec des dimensions de 4,15 m de long, 1,79 m de large et 1,52 m de haut, ce SUV s’inscrit parmi les plus compacts de la catégorie. Un bon point sur une première utilisation routière à laquelle nous avons soumis notre modèle. Sur la départementale RD 914, les premiers virages qui serpentent depuis Argelès-sur-Mer, en direction de Collioure, s’annoncent comme d’excellents juges de paix pour la voiture. Dès les premiers lacets, il est possible de pousser ce SUV afin de voir son caractère. Les 1480 kg seront peut-être un handicap. Nous verrons à l’usage. Nous avons engagé ce Mokka-e de manière ferme dans les premières épingles bitumées. Une bonne occasion de jouer des différents modes qui équipent la voiture : « Eco », « Normal » et « Sport ». Oublions le premier mode, nous le retrouverons après notre passage en ville…

Du couple disponible

Servi par un châssis en acier bien structuré, la voiture se montre relativement à l’aise dans les enchaînements de courbes. Les virages de la Côte Vermeille ne ménagent pas le SUV. En mode « Normal », la puissance s’affiche à 109 ch, pour un couple de 220 Nm. La simple pression sur la pédale d’accélérateur et c’est tout le couple qui est disponible de suite. En mode « Sport », les 136 ch donnent de la voix. Toute la puissance s’exprime de manière silencieuse… Les 322 km d’autonomie promis vont-ils se vérifier ? La poussée est immédiate ! Mais la direction est moins précise. Petit bémol… Les réactions de la voiture sont vives. Toutefois la position haute n’est pas synonyme d’agressivité.

Un bloc électrique énergivore

Pour autant, le plaisir de conduite est bien là. Une conduite qui permet d’utiliser la capacité de régénération de la batterie. En phase d’accélération, sur la RD 914 qui grimpe jusqu’au Col des Balistres, sur les hauteurs de Cerbère, la voiture se montre très énergivore et voit sa jauge baisser rapidement. Une caractéristique de ce bloc motopropulseur électrique qui équipe déjà d’autres modèles. Dans les descentes, le Mokka-e récupère pas mal d’énergie. En levant le pied de l’accélérateur, le frein moteur entre en action. En mode « Normal », c’est optimal. Il est même possible d’actionner frein moteur plus fort en utilisant la position « B », à côté du sélecteur de modes sur le tunnel central, situé entre les deux sièges avant. Une position qui permet de s’approcher d’une conduite à une pédale. Ce bouton, trop petit, n’est ergonomiquement pas bien placé. Dommage… Finalement, les 1480 kg de l’ensemble ne se sont pas trop faits ressentir sur la route.

Bonne capacité de récupération d’énergie

Donc si vous voulez rouler avec ce Mokka-e sur des départementales, vous ne souffrirez nullement du ridicule. L’autonomie promise va fondre comme neige au soleil si vous sollicitez la pédale d’accélérateur. Mais la récupération d’énergie augure des kilomètres à parcourir sans problème. Une fois les lacets du bord de mer derrière nous, c’est au cœur du centre-ville de Perpignan que nous avons pu tester les capacités de ce SUV 100 % de chez Opel. La ville, oui ! C’est l’endroit où ce SUV peut exprimer son potentiel. Une fois dans la circulation urbaine, le confort de la conduite électrique se ressent, tout en douceur.

La ville, terrain d’expression

Avec le mode « Eco » enclenché, la voiture développe 82 ch et 180 Nm de couple. Mais c’est suffisant pour déposer au démarrage n’importe quelle voiture thermique. Même avec ce mode tranquille, le couple instantané fait merveille et suffit amplement au quotidien. Avec ses dimensions de 4,15 m de long, (un peu plus courte que son concurrent le Peugeot e-2008) et 1,79 m de large, les insertions dans le trafic se font avec simplicité. Un SUV électrique de segment B qui trouve toute sa place en ville. Et à bord, c’est comment ? Silencieux, oui ça on le sait. Derrière le volant, l’impression d’ensemble est visuellement agréable. La position de conduite est plutôt haute. Il va falloir se faire à la vue d’une nervure du capot très visible ! Bien assis sur les sièges, de bonne facture, le confort est bien présent.

Dommage pour les plastiques

Beaucoup de rangements sont disponibles, c’est appréciable. Tels qu’une boîte à gants très profonde, un logement correct au creux de l’accoudoir ergonomique et un emplacement de chargeur à induction. Une dalle numérique de 12” doublée d’un écran de 10” est présente pour l’info-divertissement (uniquement pour les versions haut de gamme). Sinon, ce sont deux écrans de 7”. Mais certains plastiques sonnent un peu « cheap ». Les plastiques des contre-portes et du faux carbone…

Un coffre qui perd du volume

À l’arrière, on est pas mal… Si vous faites moins de 1m80. Un SUV compact c’est bien, mais cela veut dire « volumes contenus ». À l’arrière, c’est visible. L’espace au niveau des genoux est un peu serré. Mais, la garde au toit est convenable, même si le hayon arrière est plongeant. Pour ce qui est du coffre, le volume passe à 310 litres sur la version électrique contre 350 litres sur les versions thermiques. La faute à l’espace de stockage pour les câbles de recharge, sous le plancher.

Au final, ce Mokka-e de Opel, le SUV 100 % électrique de la marque allemande, s’affiche comme un véhicule assez polyvalent qui nous a bien plu. À l’aise en ville avec des dimensions compactes. Un excellent confort de conduite et des capacités de récupération d’énergie importantes. Sur route, le SUV n’a pas à rougir et propose des performances intéressantes, à condition d’avoir en tête qu’il est assez énergivore. Le Mokka-e sera un SUV optimal, et sans filtre, pour des conducteurs qui connaissent bien leur comportement au volant.

Pierre-Jean Côme

⁽¹⁾Blitz : Le flash sur l’emblème Opel est une référence au célèbre camion Opel Blitz (le mot allemand « Blitz » signifie, éclair ou foudre.

Un essai réalisé en collaboration avec la concession Opel Auto 66 (groupe Tressol-Chabrier) 303 chemin de la Fauceille 66100 Perpignan