
Après plusieurs mois de discussions, les droits de douane américains sur les véhicules étrangers sont désormais effectifs. Alors que l’industrie exprime toutes ses inquiétudes, que faut-il réellement attendre des annonces de Donald Trump ?
L’industrie mondiale dans le viseur
À partir du jeudi 3 avril, l’administration Trump a mis en place une nouvelle taxe douanière de 25 % sur tous les véhicules fabriqués hors des États-Unis. Le but selon les dires du Président ? Rééquilibrer la balance commerciale américaine et inciter les constructeurs à implanter leurs usines au pays de l’Oncle Sam. Cette mesure doit permettre de récolter l’équivalent de 700 milliards d’euros.
Le Canada, le Japon et le Mexique subissent de plein fouet ces frais de douane. La situation est suivie de près en Europe, en particulier en Allemagne, en raison de l’importation de marques populaires auprès des Américains. BMW, Mercedes-Benz ou encore Porsche, qui vendent beaucoup aux USA, sont particulièrement touchées. Des droits de douane similaires seront également appliqués aux pièces détachées importées à partir du 3 mai prochain.

Les constructeurs américains eux aussi dans le viseur de Donald Trump
Les marques américaines vont être, elles aussi, fortement impactées par ces droits de douane. En effet, les chaînes de production sont majoritairement situées au Canada et au Mexique. Ce dernier exporte plus de 70 % de sa production vers les États-Unis. Le Mexique fabrique de nombreux modèles à succès tels que le Chevrolet Silverado, Toyota RAV4 ou encore la berline BMW Série 3.
L’économie mexicaine est très dépendante du secteur automobile, qui génère chaque année 43 milliards d’euros et 3 millions d’emplois directs et indirects.

Quel avenir pour l’industrie automobile ?
Les marques redoutent une hausse significative des tarifs de leurs véhicules. Elles restent soucieuses de l’impact sur la demande, pouvant créer des tensions internationales. Dans un communiqué, l’association professionnelle des constructeurs américains, ainsi que Ford, Stellantis et General Motors, ont déclaré : « Il est crucial que les droits de douane ne fassent pas monter les prix pour les consommateurs ».
Cette surtaxe de 25 % est un nouveau coup dur pour les constructeurs produisant en dehors des États-Unis. Depuis la mi-mars, ces derniers sont également soumis à des droits de douane de 25 % sur l’acier et l’aluminium.
Les prochains mois seront décisifs pour l’industrie automobile américaine, déterminant si Donald Trump souhaite revenir sur ses décisions.