Kona 100 % électrique : l’alternative de Hyundai

En 2017, dans une autre vie professionnelle, nous avions eu la possibilité de découvrir, sur les routes des calanques marseillaises, le dernier des SUV de Hyundai, le Hyundai Kona Electric. Cette première version thermique augurait déjà les prémices d’un succès. L’arrivée en 2018, des motorisations hybrides et électriques sont venues apporter de nouvelles réponses, en termes d’électromobilité.

Une semaine sans recharger

C’est en 2021, que le constructeur sud-coréen livre une vision « reliftée » du modèle. Un modèle dont nous avons pu prendre le volant pour un long essai routier. La voiture garde l’ADN de la version thermique pour l’ensemble de sa physionomie. Avec ses 4,20 mètres de long, pour 1,80 mètre de large et 1,57 mètre de hauteur, la voiture se classe dans la catégorie des SUV compacts. Un segment qui est devenu extrêmement concurrentiel et où le moindre atout permet de se différencier. De primes abords, ce qui change est assez visuel. On aperçoit d’un premier coup d’œil que l’esthétisme a évolué sur la face avant avec une calandre qui disparaît. Le capot plonge vers l’avant.

D’autres changements se dévoilent sur les optiques. Des phares plus acérés. C’est là où la Sud-Coréenne vient bousculer le Landerneau des constructeurs automobiles. Ce SUV fait une alléchante proposition de parcourir près de 500 km, réels, sur la route et en usage péri-urbain. De quoi faire sa semaine de déplacement personnel ou professionnel, sans recharger… Actuellement, une Tesla Model 3 de base propose a minima, 448 km d’autonomie, sachant que les tarifs de ventes sont différents.

La conduite en zone urbaine

Nous sommes partis en zone urbaine, un des lieux privilégiés pour ce SUV. En prenant la direction du bord de mer, dans l’Hérault, du coté de Mèze et de Balaruc-les-Bains, nous avons pu nous fondre dans le trafic et appréhender le comportement de ce SUV. Le meilleur moyen pour rouler dans cette configuration a été de passer sur le mode Eco.

Un mode, dirons-nous dégrader, où l’optimisation de la consommation est privilégié. Il est nécessaire de sélectionner le mode. Un choix qui s’opère par l’utilisation du « drive mode », positionné sur la console entre les sièges. Un point négatif, à notre avis. Le sélecteur est très en arrière sur la console et oblige à quitter la route des yeux pour voir où l’on pose le doigt. Un système peu ergonomique.

Gestion du frein moteur

La version avec laquelle nous avons roulé était dotée d’un pack de batterie de 64 kWh et une motorisation de 150 kW, équivalent à 204 cv. La plus performante pour ce SUV. Tout ceci pour un poids de 1 760 kg. Les trois modes de conduite proposés, en l’occurrence, Eco, Normal, et Sport, permettent à la voiture de trouver sa place, en fonction des lieux de circulation.

Des modes que l’on peut choisir après avoir simplement presser le bouton D pour « drive ». À noter, que vous n’aurez que trois autres alternatives sur cette boite de vitesses automatique : le R pour la marche arrière ; le N pour la position neutre ; et le P pour serrer le frein de parking… La gestion de l’intensité du frein moteur s’effectue avec une certaine facilité au moyen des palettes de freinage qui se situent de part et d’autre du volant.

Par pression successives sur une palette, le frein moteur accroît sa puissance, pour arriver à stopper complètement la voiture. On réduit cette intensité quand cela n’est plus utile. Le but du jeu est de se servir uniquement des palettes sans toucher à la pédale de frein. C’est une autre manière de conduire en ville qui doit s’acquérir.

Une vision de l’électrique que nous avons souhaité faire partager. C’est sur les routes bordant le Bassin de Thau que nous avons passé le volant de notre Kona à Ode, notre témoin du jour. Propriétaire d’une hybride non-rechargeable, d’une autre marque, elle nous fait part de ses premières impressions.

« Les palettes, c’est une bonne idée »

« Ce qui se ressent en premier, c’est la sensation de confort. L’assise est sympa. On est légèrement plus haut que les autres voitures. C’est pas mal. Pour autant ce n’est pas mon style de véhicule », explique Ode. « J’apprécie la possibilité de choisir son mode de conduite. La position du bouton de commande est mal ergonomiquement pensé. Cela oblige à quitter la route des yeux. Ce système de palettes de récupération d’énergie est une bonne idée. Sur route de montagnes, j’apprécie. Moins en agglomération, où je trouve que le frein moteur est parfois brutal », souligne-t-elle.

« J’aime bien le look de la voiture. On n’a pas l’impression que c’est une électrique. Dommage que les designers ne soient pas aller un peu plus loin dans l’esprit électrique au niveau du tableau de bord. Coté comportement sur route, on sent qu’il a de la puissance. C’est sécurisant. Cela me permet d’approfondir ma réflexion, sur l’acquisition prochaine d’un véhicule 100 % électrique », affirme notre témoin, Ode.

Dalle numérique de 10,25″

À noter que la visualisation de la dépense et la récupération d’énergie est possible en choisissant cette alternative sur la planche de bord digitale. On se prend au jeu de « combien je récupère d’autonomie ». Au final, ça fonctionne… On gagne de la régénération de la batterie tout en roulant. À l’intérieur, la dalle numérique où s’inscrivent les données relatives au véhicule et à la conduite. Cette dalle est d’une belle largeur avec un écran couleur tactile de 10,25’’.

Conduite « coulée » pour le Hyundai Kona Electric

L’ambiance à bord est la même que celle des versions thermiques. Avec 40 mm de plus en longueur, ce Kona offre une bonne habitabilité. Cinq personnes peuvent y prendre place avec, à l’arrière, un espace correct pour les jambes des passagers. Une fois sortie des rues de nos villes littorales, nous avons pris la clé des champs pour ressentir le comportement de la voiture. Les suspensions sont un peu fermes. Hyundai a progressé pour les rendre plus souples. Pour autant la voiture absorbe bien les courbes et les aspérités des routes de l’arrière-pays héraultais. En conduite, « coulée », le plaisir de rouler a de quoi contredire ceux qui pensent qu’on s’ensuit en électrique et qu’il n’y a pas de sensation.

Et l’autoroute ?

Fort de ces qualités, il fallait voir comment la Sud-Coréenne se comporterait sur voies rapides et autres autoroutes. Nous avons pris la direction du sud, vers Perpignan. Une fois le ruban de bitume atteint, la caractéristique électrique de la voiture nous incite à rouler. En mode Sport, pour activer les 204 cv, le pied a tendance à être lourd sur la pédale de droite. La réponse est immédiate. Ça pousse fort ! Des ardeurs qu’il faudra tempérer. Sur autoroute, à 130 km/h, l’autonomie de la batterie fond à vue d’œil. L’idéal est de se caler à 110 km/h pour une consommation raisonnée.

Avec ce nouveau Kona 100 % électrique, version 2021, Hyundai permet une mobilité électrique avec un rayon d’action qui commence à devenir très intéressant pour une utilisation mixte. En ville, ou pour des trajets plus longs. Presque 500km pour un SUV compact cela peut donner à réfléchir à ceux qui se poseraient la question d’avoir une voiture électrique pour tout type de trajets. Il faut jute avoir à l’esprit ce que vous voulez faire avec votre Kona électrique…

Pierre-Jean Côme

Comment recharger le Kona Electric ?

Pour la charge lente et accélérée, le Hyundai Kona électrique est doté d’un chargeur embarqué de 7,2 kW dans sa version 39 kWh. Sur la déclinaison à grande batterie, le chargeur embarqué passe sur du triphasé en 11 kW (hors entrée de gamme Intuitive). Pour la charge rapide, c’est le protocole DC en Combo qui est utilisé. Acceptant jusqu’à 77 kW de puissance, le Kona peut se recharger à 80% en moins d’une heure sur une borne rapide.

Longueur : 4,21 m
Largeur : 1,80 m
Hauteur : 1,57 m
Empattement : 2,60 m
Garde au sol : 15,8 cm
Volume du coffre : 332 litres
Pneumatiques : 215/55R 17
Poids à vide : 1 760 kg
Moteur : synchrone à aimants permanents
Puissance : 204 ch
Couple : 395 Nm
Transmission : aux roues avant

Capacité utile de la batterie : 64 kWh
Puissance du chargeur embarqué : 11 kW (AC) et 77 kW (DC)
Temps de recharge : 3 h de 10 à 100 % sur prise domestique 2 kW ;
6 h 50 de 10 à 100 % sur borne 11 kW ;
47 min de 10 à 80 % sur borne rapide 100 kW
Autonomie annoncée : 484 km (mixte WLTP)
Autonomie constatée sur route : 477 km
0 à 100 km/h : 7,9 s
Vitesse maximale : 167 km/h

Consommation Mixte WLTP : 14,7 kWh/100 km
Bonus 2021 : 6 000 € depuis le1er juillet.

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