L’iconique Ioniq de Hyundai

Le choix de ne pas faire de compromis et proposer une gamme élargie de solution de mobilité. C’est le credo de Hyundai. En 2016, la marque sud-coréenne avait frappé fort en proposant simultanément deux modèles, le Kona (NDLR : l’essai de la version 2021, en 100 % électrique) et la Ioniq. Un modèle disponible en « plug-in », hybride rechargeable et en hybride non rechargeable. C’est la version 2021 de cette dernière que la rédaction de www.testecar.com a choisi de retrouver. Voir ce que la mouture de 2021 a pu recevoir. C’est au volant d’une finition exécutive, que nous avons décidé de partir arpenter les routes qui cheminent vers le Pic Saint-Loup, dans l’Hérault, à quelques encablures des monts du Larzac.

Un restylage discret pourraient dire certains. Cette version 2021 recèle quelques atouts sous son design. Dans un segment C très concurrentiel, Hyundai souhaite marquer de son empreinte avec une voiture qui concentre des points forts. Déjà sous le capot, on ne change pas une équipe gagnante. On trouve le même quatre cylindres 1,6 l GDI (cycle Atkinson) de 105 ch et de 147 N que sur la version précédente.

Bonne alchimie entre moteur thermique et électrique

À côté du moteur thermique se situe un moteur électrique de 43,5 ch et de 170 Nm. Tout ceci donnant une puissance de 141 ch et 265 Nm. La batterie lithium polymère de 1,56 kWh est installée sous la banquette arrière. Une alchimie entre les deux moteurs qui confère à la voiture un confort de conduite. Sur les routes qui mènent vers le lac du Salagou, nous avons eu un bon terrain de jeu pour puiser dans les ressources de cette hybride. La tenue de cap est bonne. L’ensemble n’est pas sujet au roulis. Nous avons à faire à une routière et non à une version sport.

Agrément de conduite

Une boîte automatique à double embrayage à six rapports permet à cette Ioniq d’avoir un comportement assez linéaire dans ses montées en puissance. Dans les virages ou freinages les reprises sont très sollicitées, la voiture se comporte quasiment comme une thermique. Ceci pourrait être considéré par certains comme un plus en matière d’agrément au quotidien.

Pour les conducteurs qui auraient une appréhension à rouler avec ce type de transmission, la Ioniq 4 pourrait les faire changer d’avis. Le conducteur n’a pas à adapter son style de conduite comme sur d’autres modèles où la boite de vitesses est de type CVT. C’est-à-dire un système de transmission à variation continue où les montées en régime se font de manière continue en fonction de l’accélération. Petit revers de médaille, un pied un peu lourd sur la pédale d’accélérateur fera grimper quelque peu la consommation… En termes de performances, le 0 à 100 km/h est annoncé en 10,8 s.

Un modèle hybride certes, mais où le conducteur a la possibilité de garder la main. C’est le cas avec les palettes situées sur le volant qui ont un double usage. Tout d’abord, en mode « Eco », ces palettes permettent de gérer l’intensité de la récupération d’énergie, phase de décélération. Un côté ludique pour voir ce que l’on peut récupérer, mais surtout une manière de conduire qui diminue l’utilisation des freins (les plaquettes s’usent moins) et cela permet de faire baisser la consommation. On compense, de fait, le surcoût de consommation évoqué plus haut… Un mode « Eco » qui s’est avéré très agréable en ville. La partie électrique joue sa partition à merveille. Tout en douceur et en silence. Pour autant, la voiture est un peu longue et large pour un usage purement urbain.

Le jeu des palettes pour la régénération de l’autonomie

Pour les conducteurs qui veulent retrouver les sensations du changement de vitesses aux palettes, il faudra passer en mode « Sport ». Là, les palettes passeront sur un fonctionnement « plus classique » pour le changement des rapports de boîte. Dommage que la boîte Hyundai soit un peu lente. Si vous n’êtes pas au bon régime moteur pour changer de rapports, la boîte auto reprend la main pour monter ou descendre d’une vitesse.

Une conduite que nous avons pu tester en empruntant l’autoroute A9 sur un parcours entre Perpignan et Montpellier. Sur les quelques 150 km de bitume, l’usage du mode « Sport » s’est révélé assez sympa pour mettre en lumière les reprises de la voiture. La voiture n’est pas une sportive, c’est vrai. En revanche, si l’on appuie sur la pédale de droite les 141 ch font leur office.

En mode électrique en zone de pollution

Pour le passage du thermique vers l’électrique, la marque sud-coréenne propose une nouveauté avec un système baptisé GDM, pour « Green-zone Driving Mode ». Le moteur électrique s’enclenche lorsque la voiture entre dans une aire où la circulation est restreinte sur des critères de pollution. Calé derrière le volant, la Ioniq 4 offre un excellent confort de conduite. Mais c’est par son aménagement intérieur que la voiture se distingue de la première version. Une évolution notable dans l’habitacle et sur la planche de bord. Cette dernière est redessinée.

Plus haute, et surtout plus grande, avec un écran central de 10,25’’ qui permet d’avoir l’ensemble des données de la voiture et toute la partie d’infotainement. Une très belle montée en gamme. Un environnement qui accueille le système Bluelink. Une connectivité liée à la voiture avant, pendant et après l’utilisation. Mais la Ioniq 4 est une voiture du segment C, une catégorie où l’aspect routier est important. L’accueil des passagers et de leurs bagages aussi.

Un positionnement ambitieux

Le moteur a du coffre et le coffre pourrait être moteur pour susciter l’achat d’une Ioniq 4. Avec un volume de 456 litres, et de 1 518 litres, en baissant la banquette arrière, la voiture à de quoi donner des envies de vacances à des familles. L’inconvénient sur ce modèle, c’est l’absence de plancher plat. La voiture possède un seuil de chargement un peu bas. On est obligé de faire basculer les bagages vers le bas pour les insérer. Dommage, pour l’aspect pratique.

En 2021, Hyundai propose une Ioniq hybride non-rechargeable encore plus aboutie. Des prestations de routières affirmées, un degré de confort accru et une alliance optimale de l’électrique et du thermique font de cette Ioniq 4 une cliente sérieuse pour tous ceux qui voudraient appréhender les longs trajets en se démarquant avec la philosophie Hyundai. Un positionnement ambitieux en termes de qualité et de prix cohérents. Ceci, place cette voiture à hauteur de certaines Françaises. Il y a encore des points perfectibles pour arriver au niveau des Allemandes. Ioniq 4, une iconique sud-coréenne, oui, à coup sûr.

Motorisation : hybride essence électrique

Puissance fiscale : 5 CV

Moteur : 4 cylindres en ligne, 16 soupapes + moteur électrique

Cylindrée : 1 580 cm3

Puissance : 141 ch à 5 700 trs/min

Couple cumulé : 265 Nm à 4 000 trs/min

Boîte de vitesse : automatique à six rapports

Roues motrices : avant

Vitesse maxi : 185 km/h

0 à 100 km/h : 11,10 sec

Consommation : urbaine 3,40 l / 100 km ; extra-urbaine 3,60 l / 100 km ; mixte : 3,40 l / 100 km

Volume du réservoir : 45 litres

Émission de CO2 (WLTP) : 79 g/km (Norme Euro EU6.2)

Bonus / Malus écologique : 0 €

Taille des pneus avant : 225/45/17

Taille des pneus arrière : 225/45/17

Freins à disque : 4

Prix : 34 200 €

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